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9: Dialogue : l’inintérêt commun.

- Ce n’est pas politiquement correct de dire que c’est bon de ne rien foutre ?

- Non.

- Pourquoi tout ce qui est bon, c’est mal ?

- Nous ne sommes pas simples.

- Rien faire, ce n’est pas que je préfère, juste parfois…  Pourquoi je me sens obligée d’ajouter cette phrase idiote ? Attends je précise, juste être obligée de faire là et comme on me dit de faire. La contrainte. Cette contrainte aussi qui nous agenouille.

- S’il n’y avait que le travail, mais il y a aussi cette sorte de conjuration des imbéciles. Ceux qui veulent tellement prouver, se prouver qu’ils en ont qu’ils en sont.

- De quoi ?

- On se le demande. Tu les reconnais ?

- Peut-être. Le travail, ce n’est pas ce qui me gêne, je te dis, c’est la valeur qu’on lui colle. VALEUEUEUERRRR, travaille et meurs, bon bougre. Travaille et meurs.

- Procrée et suis le troupeau ?

- Oui, travaille, consomme, regarde la télé, évite de penser.

- Et demain ?

- Demain je vais bosser, ça m’épuise d’être aussi intégrée à l’inintérêt commun.


HG

Commentaires

  • ça viendrait d'un malentendu. Celui du choix. être salariée, c'est répondre au premier chef des conditions salariales: l'obligation de subordination à l'employeur. Encore un mot que 1968 a classé dans la classe des tabous... ou des gros mots.

    Mais c'est pourtant bien une réalité. En dehors de ça, lire la fable de La Fontaine: le chien et le loup.

    Entre les deux, on peut être libre de penser ou de pas regarder la télé. Moi je préfère me vautrer dans mon hamac et rien foutre vraiment jusqu'à ce que l'ennui m'en chasse. Essaie, tu vas voir, ça dure pas si longtemps que ça. L'envie ça serait la fatigue, et en sortir ça serait "être reposé" (comme ça sonne bien! )

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