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Au Travail - Page 2

  • 16: Nourrir la bête* ou, la sécurité ou la mort.

    La modeste sécurité de mon travail salarié mange mes entrailles.

    Je ne parviens plus à écrire.

    Parfois même, je me demande si je saurais encore me battre avec mes mots.

    Ou juste raconter une « histoire inventée » à ma fille.

    Petit à petit, ce qui me grignote est un quotidien asphyxiant :
    un bal médiatique et informatif colle à ma peau
    le voyeurisme, auquel cette danse fait si souvent place, m’assied.

    Là, près de moi, inconscients ou peut-être heureux de leur sort, mes partenaires de salariat nourrissent l’importance de leur gagne-pain, de leur âme.

    HG,


    (* de somme !)

  • 13: Dans mon box.

    "Patron 1" rentre de vacances.

    Il fait le tour de l’écurie, flatte les naseaux.

    Parfois, en réponse, on ne peut s’empêcher de s’ébrouer…

    HG

  • 11: La cave, la scie à métaux et le désenvouteur.

    Ce matin, armée de bonne volonté, et d'une consultante disposée à m'aider, je descendis visiter les caves se situant sous notre entreprise. Lala, pseudo de la consultante en question, était la seule, à l’exception de nos chefs vénérés à savoir, prétendument, où se trouvait la nôtre.  

    En effet, là tout soudain, nous avions besoin de la cave pour ranger le bazar de la « staffroom »: un nouveau stagiaire s'apprêtait à y emménager ce lundi. 

    Ayant perdu les clefs de la dite cave, voir note n°8 nous devions vérifier si nous avions besoin de faire appel à un serrurier ou si nous pouvions nous débrouiller seuls pour l'ouverture. 

    Radieuses, nous remontâmes de la cave et clamâmes, « c'est un cadenas, c'est un cadenas ! » comme si les portes du paradis s’ouvraient enfin devant nous.

    Toutes les grosses têtes se mirent à turbiner pour savoir comment se débarrasser de ce cadenas et enfin accéder à notre « chez-nous » sous terrain. Après quelques idées oiseuses, nous nous apprêtâmes, une mince troupe de consultants et moi-même, à descendre à la cave armés d'une scie à métaux. 

    Nous croisâmes fort opportunément José, le gardien de l'immeuble côté cour, et nous lui expliquâmes notre projet.  

    « Maich y'a pach de cadénach à vochtre cave !!! »

    Le désespoir dut se lire sur nos visages d’apprentis  casseurs de cadenas, car il proposa alors :

    « Je vais vous monchtrech ou elle é »  

    Il nous montra. Notre cave est fermée (encore) par une porte dotée d’une bonne serrure.  

    Après cette déception matinale et ce retour à la cave  case départ, après que, dans la même matinée, le fax et l'imprimante nous aient successivement lâchés, je songeai, en même temps qu'un serrurier et différents autres corps de métier, à convoquer un désenvouteur...  



    HG, et le passe plus si simple...

  • 9: Dialogue : l’inintérêt commun.

    - Ce n’est pas politiquement correct de dire que c’est bon de ne rien foutre ?

    - Non.

    - Pourquoi tout ce qui est bon, c’est mal ?

    - Nous ne sommes pas simples.

    - Rien faire, ce n’est pas que je préfère, juste parfois…  Pourquoi je me sens obligée d’ajouter cette phrase idiote ? Attends je précise, juste être obligée de faire là et comme on me dit de faire. La contrainte. Cette contrainte aussi qui nous agenouille.

    - S’il n’y avait que le travail, mais il y a aussi cette sorte de conjuration des imbéciles. Ceux qui veulent tellement prouver, se prouver qu’ils en ont qu’ils en sont.

    - De quoi ?

    - On se le demande. Tu les reconnais ?

    - Peut-être. Le travail, ce n’est pas ce qui me gêne, je te dis, c’est la valeur qu’on lui colle. VALEUEUEUERRRR, travaille et meurs, bon bougre. Travaille et meurs.

    - Procrée et suis le troupeau ?

    - Oui, travaille, consomme, regarde la télé, évite de penser.

    - Et demain ?

    - Demain je vais bosser, ça m’épuise d’être aussi intégrée à l’inintérêt commun.


    HG

  • 8 :Ils disent ce qu’il faut faire.

    - Il faut prendre du temps pour…

    - Il faut être « maîtresse de maison »

    - Il faut faire une maquette pour savoir où l’on va poser les nouveaux meubles. Moi : « en 3D la maquette ? » « comme tu veux »

    - Il faut trouver les clefs de la cave

    - Nous avons jeté tout un tas de vieilles clefs

    - Non, il n’y avait pas les clefs de la cave dedans

    - Il faut aller à la cave, trouver la cave, voir si il y a un cadenas

    - Les offres ? C’est des urgences les offres bien sûr !

    - Il faut envoyer les courriers

    - Il est parti ce courrier ?

    - Vous êtes sur ?

    - Pourquoi vous faites une base de données courrier ?

    - Vous n’arrosez pas les plantes ?

    - Vous ne changez pas les ampoules ?

    - Pas besoin d’escabeau on a des grands

    - Elle est bien votre base de données factures mais il faudrait aussi marquer les infos sur du papier

    - Il est bien votre échéancier.

    - Il faut marquer le nouveau dans le planning, et dans les feuilles de temps, lui montrer les dossiers et

    - Elles sont où alors les clefs de la cave

    - HG t’as pas encore commandé les meubles ???????????

    A un moment donné, il faut faire le truc le plus ridicule de la liste (la maquette ?) et laisser tomber tout le reste.

     

    HG