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L'humble grouillotte est aux manettes - Page 2

  • 20: Déprime d'humble grouillotte.

    Peut-être, ils ont raison ; toute humble et toute grouillotte que je suis peut-être je suis mauvaise, ou, simplement pas si bonne.

    Pourtant il y a eu la période d’essai et depuis lors, je n’épargne pas ma peine, mais peut-être je ne suis pas faite pour ça.

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  • 19: La spiritualité amérindienne au travail ou, harcèlement moral.

    Ce weekend, l’un de mes supérieurs s’est offert des pots de fleurs.
    Pas des récipients en terre cuite où planter les fines herbes sur le bord d’une fenêtre de cuisine, non : une quinzaine de grands machins rectangulaires, profonds et design, remplis de plantes variées gourmandes en eau, disposés de part et d’autre de notre porte.

    M’extasiant sur cette nouveauté (je suis toujours en mode « prime Wanted » souvenez-vous) je me vois rétorquer par Mutmut* qu’il faut les arroser TOUS les jours pendant les trois premières semaines, mais : « je ne peux pas vous demander ça ».

    Bonne pâte, je vais quérir dans la cuisine un broc à eau, qui fera office d’arrosoir. Je le tends à Mutmut en lui proposant un café.

    « Merci, répond-il, cela me récompensera de mes efforts ».

    Je glisse gentiment que plutôt que de verser vingt brocs à eau, soit vingt aller-retour entre la cour et les toilettes, il serait peut-être judicieux de songer à installer un « goutte à goutte ».

    « Ce serait trop de bazar, dit-il, il suffit d’arroser RÉGULIÈREMENT, je sais que VOUS ne vous en chargerez pas, je verrais avec la concierge s’il le FAUT : elle a un tuyau ».

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  • 17: Treize à table.

    En fin d’année, il y a un repas, un repas tous ensemble, un régal des troupes payé par la maison.

    J’ai pris sur mon temps libre d’y participer.

    Je n’avais pas envie, mais il n’est pas impossible que mon manque de « corporatisme » m’ait couté une prime.

    Oui toujours elle.

    Juste avant les agapes, une réunion ou une charmante consultante me demande de lire, « quelques lignes spécialement pour toi », un truc sur l’Assistante générique qui porte le même prénom que le mien et qu’elle a découpé dans un hebdomadaire. Je n’ai pas répondu : « dite c’est une absence de neurones ou vous jouer une pièce que j’ai du mal à comprendre ? » Non, j’ai lu tout bien avec le sourire, la chose, qu’une directrice me dit, sans rire, de coller derrière mon bureau.

     « C’est un prénom d’assistante alors HG ? » dit un consultant goguenard.

    Je sors « mon gun », comme dirait ma meilleure ennemie et je les aligne un à un, avec toute la rigueur dont je suis capable.

    Ensuite, je me sens mieux.

    Repue.

    HG,

  • 16: Nourrir la bête* ou, la sécurité ou la mort.

    La modeste sécurité de mon travail salarié mange mes entrailles.

    Je ne parviens plus à écrire.

    Parfois même, je me demande si je saurais encore me battre avec mes mots.

    Ou juste raconter une « histoire inventée » à ma fille.

    Petit à petit, ce qui me grignote est un quotidien asphyxiant :
    un bal médiatique et informatif colle à ma peau
    le voyeurisme, auquel cette danse fait si souvent place, m’assied.

    Là, près de moi, inconscients ou peut-être heureux de leur sort, mes partenaires de salariat nourrissent l’importance de leur gagne-pain, de leur âme.

    HG,


    (* de somme !)

  • 15: Répartition des tâches ménagères.

    Avec une fille seulement, et 20 heures de travail salarié par semaine, (je ne compte pas les quelques activités autoentreprisent…) je me demande déjà où file le temps.

    Dans la continuité de cette web série je peux résumer une partir de mes journées à  ça :

    7h00, Réveil/douche

    7h20 préparation des petits déjeuners de l’enfant et de moi-même, je beurre les tartines… le père ne petit-déjeune pas (en même temps il est assez grand pour faire son café.

    7h30 réveil de l’enfant et habillage direct.

    7h40 Mademoiselle et moi-même petit-déjeunons, tandis que le père s’occupe du chat, s’habille et sirote son café dans le désordre.

    8h15 brossage des dents de la miss, enfilage de chaussures et zou.

    8h25 nous allons à l’école à pied et tout de suite après je me rends à mon travail d’humble grouillotte, à peu près à 2 km de mon domicile toujours pedibus.  Les jours de flemme, je prends le bus…

    16 heures : je fais le chemin inverse pour aller chercher la louloutte à l’école, ça monte… [Humpf] j’arrive à 16h25 grosso modo.

    16h30 donc, nous rentrons, la louloutte goute, moi aussi. Elle attaque ensuite ses devoirs (pas plus d’une demi-heure et c’est dur : ma chère enfant est une rêveuse). Je corrige, j’explique, je tente de ne pas m’agacer, un entracte. 10 à 15 minutes d’instrument, et si je n’oublie pas… un peu de solfège.

    17h30 : rien

    18h30, je prépare le repas, je vide le lave-vaisselle, je prépare la table à mettre sur une table roulante.

    18h45 : L’enfant s’occupe de son bain, supervisée par son père (rentré à 17h. Il fait une journée continue) ou moi.

    19h15 : L’enfant et/ou son père mettent la table. Ils oublient tout le temps, sel serviettes eau, tout ce que je n’aurais pas, au préalable, disposé sur la        table roulante.

    19h30 : repas du soir.

    20h 20h15 : brossage des dents et AU LIT. Je range la vaisselle dans le lave-vaisselle, mais petit à petit (trrèstrès petit à petit) mon compagnon s’en occupe. Il ne va pas jusqu’à penser à lessive, mais encore une petite dizaine d’années et on ne sera pas loin du but.

    20h20 je raconte une histoire. Le père vient faire la bise.

    20h30 : Rien. Arffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff Lecture écriture ou étalage dévastateur devant une soupe télévisuelle.

    Mercredi et samedi lessive, etc. et remorquage de l’enfant vers ses différentes activités….

     

    HG,

  • 14: Problème de tampon.

    Mes doigts sont noirs : je perce les mystères des tampons encreurs, équipée d’une pince à épiler et d’une loupe.
    En attendant de créer LE tampon de la société digne de ce non, j’ai fait un faux à l’aide de la police « Old rubber stamp » là.


    Mode opératoire :
    1.    je tape mon adresse dans Word avec cette police
    2.    Je coupe, cette adresse
    3.    Je fais un collage spécial
    4.    Je colle en image
    5.    Je peux ensuite la coller sur n’importe quel papier.


    Et je garde en mémoire pour un probable prochain accident de tampon ou tout autre besoin de tampon « dématérialisé » !!!


    je vous l'avais dit: mes joies sont simples...

    HG,

  • 13: Dans mon box.

    "Patron 1" rentre de vacances.

    Il fait le tour de l’écurie, flatte les naseaux.

    Parfois, en réponse, on ne peut s’empêcher de s’ébrouer…

    HG

  • 12: Prime et Pam ou, pas de prime pour la canaille.

    Le problème, lorsque vous avez un salaire d'humble grouillotte, c'est que la banque est toujours là pour vous le rappeler. Votre très très relative aisance financière c'est ressentie  de l'absence de prime de fin d'année à l'inverse de tous vos collègues, excepté les stagiaires, excepté les CDD.

    Vous en avez conclu, soit que vous étiez la plus mauvaise des humbles grouillottes du cyberespace à deux bras, soit que le chef, en charge de la remise des primes, vous avait oubliée.   

    Vous vous demandez parfois, si vous faites bien d'être aussi aimable. (Efficace et aimable, disait-on de vous dans votre ancienne boite, non c’est juste pour que vous ne pensiez pas que….)

    Sans doute, désespérément andouille, vous bloquez sur le fait d’avoir à vous forcer à faire la gueule.


    HG, à la troisième.

  • 11: La cave, la scie à métaux et le désenvouteur.

    Ce matin, armée de bonne volonté, et d'une consultante disposée à m'aider, je descendis visiter les caves se situant sous notre entreprise. Lala, pseudo de la consultante en question, était la seule, à l’exception de nos chefs vénérés à savoir, prétendument, où se trouvait la nôtre.  

    En effet, là tout soudain, nous avions besoin de la cave pour ranger le bazar de la « staffroom »: un nouveau stagiaire s'apprêtait à y emménager ce lundi. 

    Ayant perdu les clefs de la dite cave, voir note n°8 nous devions vérifier si nous avions besoin de faire appel à un serrurier ou si nous pouvions nous débrouiller seuls pour l'ouverture. 

    Radieuses, nous remontâmes de la cave et clamâmes, « c'est un cadenas, c'est un cadenas ! » comme si les portes du paradis s’ouvraient enfin devant nous.

    Toutes les grosses têtes se mirent à turbiner pour savoir comment se débarrasser de ce cadenas et enfin accéder à notre « chez-nous » sous terrain. Après quelques idées oiseuses, nous nous apprêtâmes, une mince troupe de consultants et moi-même, à descendre à la cave armés d'une scie à métaux. 

    Nous croisâmes fort opportunément José, le gardien de l'immeuble côté cour, et nous lui expliquâmes notre projet.  

    « Maich y'a pach de cadénach à vochtre cave !!! »

    Le désespoir dut se lire sur nos visages d’apprentis  casseurs de cadenas, car il proposa alors :

    « Je vais vous monchtrech ou elle é »  

    Il nous montra. Notre cave est fermée (encore) par une porte dotée d’une bonne serrure.  

    Après cette déception matinale et ce retour à la cave  case départ, après que, dans la même matinée, le fax et l'imprimante nous aient successivement lâchés, je songeai, en même temps qu'un serrurier et différents autres corps de métier, à convoquer un désenvouteur...  



    HG, et le passe plus si simple...