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humble grouillotte

  • 23:"Au travail corps et âme"

    "Télétravail, open space, horaires aménagés... En apparence, les grandes entreprises du secteur tertiaire mettent tout en oeuvre pour assurer le bien-être de leurs salariés. Les départements de ressources humaines, architectes et designers d'intérieur rivalisent d'ingéniosité pour développer des environnements et des conditions de travail propices à la créativité et à l'échange entre employés. Mais derrière cette vision idyllique de l'entreprise se cachent des formes de management toujours plus intrusives, qui rendent la frontière entre vie privée et professionnelle sans cesse plus ténue."

    (Allemagne, 2011, 90mn)
    ZDF

    http://videos.arte.tv/fr/videos/au-travail-corps-et-ame--7357306.html

    à voir, insidieux. Cette culture de la manipulation de certain (tous) manager pour obtenir le meilleur des "salariés"

    HG, beurk

  • 20: Déprime d'humble grouillotte.

    Peut-être, ils ont raison ; toute humble et toute grouillotte que je suis peut-être je suis mauvaise, ou, simplement pas si bonne.

    Pourtant il y a eu la période d’essai et depuis lors, je n’épargne pas ma peine, mais peut-être je ne suis pas faite pour ça.

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  • 19: La spiritualité amérindienne au travail ou, harcèlement moral.

    Ce weekend, l’un de mes supérieurs s’est offert des pots de fleurs.
    Pas des récipients en terre cuite où planter les fines herbes sur le bord d’une fenêtre de cuisine, non : une quinzaine de grands machins rectangulaires, profonds et design, remplis de plantes variées gourmandes en eau, disposés de part et d’autre de notre porte.

    M’extasiant sur cette nouveauté (je suis toujours en mode « prime Wanted » souvenez-vous) je me vois rétorquer par Mutmut* qu’il faut les arroser TOUS les jours pendant les trois premières semaines, mais : « je ne peux pas vous demander ça ».

    Bonne pâte, je vais quérir dans la cuisine un broc à eau, qui fera office d’arrosoir. Je le tends à Mutmut en lui proposant un café.

    « Merci, répond-il, cela me récompensera de mes efforts ».

    Je glisse gentiment que plutôt que de verser vingt brocs à eau, soit vingt aller-retour entre la cour et les toilettes, il serait peut-être judicieux de songer à installer un « goutte à goutte ».

    « Ce serait trop de bazar, dit-il, il suffit d’arroser RÉGULIÈREMENT, je sais que VOUS ne vous en chargerez pas, je verrais avec la concierge s’il le FAUT : elle a un tuyau ».

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  • 13: Dans mon box.

    "Patron 1" rentre de vacances.

    Il fait le tour de l’écurie, flatte les naseaux.

    Parfois, en réponse, on ne peut s’empêcher de s’ébrouer…

    HG

  • 12: Prime et Pam ou, pas de prime pour la canaille.

    Le problème, lorsque vous avez un salaire d'humble grouillotte, c'est que la banque est toujours là pour vous le rappeler. Votre très très relative aisance financière c'est ressentie  de l'absence de prime de fin d'année à l'inverse de tous vos collègues, excepté les stagiaires, excepté les CDD.

    Vous en avez conclu, soit que vous étiez la plus mauvaise des humbles grouillottes du cyberespace à deux bras, soit que le chef, en charge de la remise des primes, vous avait oubliée.   

    Vous vous demandez parfois, si vous faites bien d'être aussi aimable. (Efficace et aimable, disait-on de vous dans votre ancienne boite, non c’est juste pour que vous ne pensiez pas que….)

    Sans doute, désespérément andouille, vous bloquez sur le fait d’avoir à vous forcer à faire la gueule.


    HG, à la troisième.

  • 11: La cave, la scie à métaux et le désenvouteur.

    Ce matin, armée de bonne volonté, et d'une consultante disposée à m'aider, je descendis visiter les caves se situant sous notre entreprise. Lala, pseudo de la consultante en question, était la seule, à l’exception de nos chefs vénérés à savoir, prétendument, où se trouvait la nôtre.  

    En effet, là tout soudain, nous avions besoin de la cave pour ranger le bazar de la « staffroom »: un nouveau stagiaire s'apprêtait à y emménager ce lundi. 

    Ayant perdu les clefs de la dite cave, voir note n°8 nous devions vérifier si nous avions besoin de faire appel à un serrurier ou si nous pouvions nous débrouiller seuls pour l'ouverture. 

    Radieuses, nous remontâmes de la cave et clamâmes, « c'est un cadenas, c'est un cadenas ! » comme si les portes du paradis s’ouvraient enfin devant nous.

    Toutes les grosses têtes se mirent à turbiner pour savoir comment se débarrasser de ce cadenas et enfin accéder à notre « chez-nous » sous terrain. Après quelques idées oiseuses, nous nous apprêtâmes, une mince troupe de consultants et moi-même, à descendre à la cave armés d'une scie à métaux. 

    Nous croisâmes fort opportunément José, le gardien de l'immeuble côté cour, et nous lui expliquâmes notre projet.  

    « Maich y'a pach de cadénach à vochtre cave !!! »

    Le désespoir dut se lire sur nos visages d’apprentis  casseurs de cadenas, car il proposa alors :

    « Je vais vous monchtrech ou elle é »  

    Il nous montra. Notre cave est fermée (encore) par une porte dotée d’une bonne serrure.  

    Après cette déception matinale et ce retour à la cave  case départ, après que, dans la même matinée, le fax et l'imprimante nous aient successivement lâchés, je songeai, en même temps qu'un serrurier et différents autres corps de métier, à convoquer un désenvouteur...  



    HG, et le passe plus si simple...

  • 7: Passage des actrices.

    En marchant, en suivant le chemin qui mène à mon travail, après avoir déposé ma fille à l’école, je regarde les gens.

    Les autres parents, comme moi, se dispersent, après le dépôt de leur marmaille.

    Je traverse la grande place. Un jeune père à la mèche longue et noire qui cache la moitié de son visage, amène son petit à la garderie et traverse prudemment le passage piéton.

    J’avance dans l’avenue ; les « techniciennes de surfaces » sortent en grappe de l’immeuble d’une célèbre compagnie aérienne où elles viennent de finir leur travail, « ils» je devrais dire — il y a un homme parmi elles. Ils se séparent les uns des autres, en prenant le temps de se saluer tous.

    Deux cents mètres plus bas, les élèves de l’école hôtelière attendent le début des cours ; en noir et blanc, costume cravate pour les garçons, à peine plus de fantaisie pour les filles, à 8 h 30 du matin.

    Je marche toujours. Cent mètres encore, je croise les promeneurs de chiens, quelques parents, avançant vite avec leurs enfants vers une autre école.

    Sur la dernière partie du trajet, parfois, les actrices.

    Ce matin, comme hier : Isabelle Carré en mode maman, soufflant derrière sa grosse poussette, ou Catherine Frot, un jour d’imperméable et de parapluie, impeccable, parisienne, tellement semblable à ce que l’on imagine d’elle.

    Je crois que l’une des seules choses que je sache vraiment faire, c’est « regarder ».

    HG