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paris

  • 7: Passage des actrices.

    En marchant, en suivant le chemin qui mène à mon travail, après avoir déposé ma fille à l’école, je regarde les gens.

    Les autres parents, comme moi, se dispersent, après le dépôt de leur marmaille.

    Je traverse la grande place. Un jeune père à la mèche longue et noire qui cache la moitié de son visage, amène son petit à la garderie et traverse prudemment le passage piéton.

    J’avance dans l’avenue ; les « techniciennes de surfaces » sortent en grappe de l’immeuble d’une célèbre compagnie aérienne où elles viennent de finir leur travail, « ils» je devrais dire — il y a un homme parmi elles. Ils se séparent les uns des autres, en prenant le temps de se saluer tous.

    Deux cents mètres plus bas, les élèves de l’école hôtelière attendent le début des cours ; en noir et blanc, costume cravate pour les garçons, à peine plus de fantaisie pour les filles, à 8 h 30 du matin.

    Je marche toujours. Cent mètres encore, je croise les promeneurs de chiens, quelques parents, avançant vite avec leurs enfants vers une autre école.

    Sur la dernière partie du trajet, parfois, les actrices.

    Ce matin, comme hier : Isabelle Carré en mode maman, soufflant derrière sa grosse poussette, ou Catherine Frot, un jour d’imperméable et de parapluie, impeccable, parisienne, tellement semblable à ce que l’on imagine d’elle.

    Je crois que l’une des seules choses que je sache vraiment faire, c’est « regarder ».

    HG