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valeur travail

  • 9: Dialogue : l’inintérêt commun.

    - Ce n’est pas politiquement correct de dire que c’est bon de ne rien foutre ?

    - Non.

    - Pourquoi tout ce qui est bon, c’est mal ?

    - Nous ne sommes pas simples.

    - Rien faire, ce n’est pas que je préfère, juste parfois…  Pourquoi je me sens obligée d’ajouter cette phrase idiote ? Attends je précise, juste être obligée de faire là et comme on me dit de faire. La contrainte. Cette contrainte aussi qui nous agenouille.

    - S’il n’y avait que le travail, mais il y a aussi cette sorte de conjuration des imbéciles. Ceux qui veulent tellement prouver, se prouver qu’ils en ont qu’ils en sont.

    - De quoi ?

    - On se le demande. Tu les reconnais ?

    - Peut-être. Le travail, ce n’est pas ce qui me gêne, je te dis, c’est la valeur qu’on lui colle. VALEUEUEUERRRR, travaille et meurs, bon bougre. Travaille et meurs.

    - Procrée et suis le troupeau ?

    - Oui, travaille, consomme, regarde la télé, évite de penser.

    - Et demain ?

    - Demain je vais bosser, ça m’épuise d’être aussi intégrée à l’inintérêt commun.


    HG

  • 3: Le travail, vu de ma belle-mère.

    « Une maman, ça travaille tout le temps », lança ma belle-mère à ma fille tandis que je lavais la vaisselle. Il faisait beau. Nous étions en vacances au bord de la mer, la gent masculine se prélassait devant un jeu vidéo, et/ou devant la TV.

    J’eus un peu de mal à ne pas sortir de mes gonds.

    Si j’en étais sortie, j’aurais hurlé à ma fille, quitte à lui faire peur : « ARG ! Une maman ça peut aussi ne rien foutre ! Pareil qu’un papa, pareil que n’importe qui ! » Puis je serais tombée en catalepsie pour ne pas risquer d’être accusée de voie de fait sur ma BM, ce qui aurait ruiné ma réputation auprès de la chair de ma chair.

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