- Ce n’est pas politiquement correct de dire que c’est bon de ne rien foutre ?
- Non.
- Pourquoi tout ce qui est bon, c’est mal ?
- Nous ne sommes pas simples.
- Rien faire, ce n’est pas que je préfère, juste parfois… Pourquoi je me sens obligée d’ajouter cette phrase idiote ? Attends je précise, juste être obligée de faire là et comme on me dit de faire. La contrainte. Cette contrainte aussi qui nous agenouille.
- S’il n’y avait que le travail, mais il y a aussi cette sorte de conjuration des imbéciles. Ceux qui veulent tellement prouver, se prouver qu’ils en ont qu’ils en sont.
- De quoi ?
- On se le demande. Tu les reconnais ?
- Peut-être. Le travail, ce n’est pas ce qui me gêne, je te dis, c’est la valeur qu’on lui colle. VALEUEUEUERRRR, travaille et meurs, bon bougre. Travaille et meurs.
- Procrée et suis le troupeau ?
- Oui, travaille, consomme, regarde la télé, évite de penser.
- Et demain ?
- Demain je vais bosser, ça m’épuise d’être aussi intégrée à l’inintérêt commun.
HG